Découvrir le Cap Corse autrement
Le Cap Corse est riche d’un patrimoine civil, militaire et religieux exceptionnel. De nombreux guides en parlent abondamment.
Ce qui vous est proposé ici, c’est de faire un pas de côté : la Route des fontaines du Cap Corse va vous permettre d’entrer dans le Cap, cette « île de l’île », par une porte dérobée.
La Route va vous conduire de village en village à la rencontre de dix-huit fontaines, une par commune, chaque fontaine ouvrant sur un hameau ou sur un lieu de caractère.
De la fontaine de Cannelle à Centuri, lovée dans une roche verte grignotée par les vents, à la fontaine-oratoire dédiée à sainte Julie à Nonza, en passant par la fontaine tout en courbes de Petracurbara et celle, classique et imposante, de Castellu à Brandu, vous découvrirez une Corse différente, authentique et originale.
Pour faire cette route, prenez votre temps. Allez de village en village, à votre rythme. La plupart des fontaines sont espacées de moins de dix kilomètres, d’autres de quinze, mais jamais plus de vingt.
Pour vous aider à vous repérer, sur place, nous vous indiquons les coordonnées GPS de chaque lieu. Sur place aussi, en photographiant le QR code situé à moins de dix mètres de la fontaine, vous disposerez, depuis votre téléphone portable, d’informations précieuses sur le site visité.
Avec la Route des fontaines du Cap Corse, vivez la Corse autrement.
Bonne visite.
La Route des fontaines du Cap Corse.
Histoires d’eaux et de villages.
Le Cap Corse possède un patrimoine architectural riche et diversifié : les tours du littoral, ce patrimoine militaire et défensif ; les maisons dites des « Américains » aux larges volumes et aux toits à quatre pentes ; le patrimoine cultuel et religieux des églises, des chapelles et des tombeaux.
Il y a aussi le « petit patrimoine », ainsi qualifié, car il est plus modeste, moins imposant et sans doute moins visible. Les ponts, les fours à pain, les fontaines sont à classer dans cette catégorie.
Avec cette Route des fontaines du Cap Corse, c’est précisément ce petit patrimoine rural que nous voulons mettre à l’honneur. Car ces fontaines –œuvres sommaires ou ouvragées- font partie, au premier chef, de notre patrimoine. À ce titre, elles méritent d’être entretenues, rénovées, expliquées et valorisées.
PORTE D’ENTRÉE
C’est l’objet de cette Route. Donner à voir nos plus belles fontaines –une par commune, mais il y en a beaucoup d’autres- à travers un circuit qui vous mènera de lieu-dit en lieu-dit, de hameau en hameau, de village en village. Chaque fontaine est une porte d’entrée, une façon de mieux saisir la réalité d’une vallée capcorsine et de son bassin versant. Cette histoire d’eau –rare ou abondante- est toujours celle d’une communauté villageoise. L’eau est au centre de tout. Elle est la vie. La capter pour l’amener dans les hameaux a requit ingéniosité et persévérance. La stocker dans des bassins pour pouvoir arroser les jardins nourriciers a été une tâche cardinale que nos aïeux ont accomplie durant des siècles.
« La première charité d’un village, écrit Gaston Bonheur, c’est sa fontaine ». Et Jean-Paul Poletti semble lui répondre dans le Credo de Terra mea : « Per l’acqua di e funtane chi ci lava d’ogni male, eo credu » (Pour l’eau des fontaines qui nous lave de tout mal, je crois).
SOURIRE D’UN VILLAGE
Il faut dire bonjour aux fontaines. Elles sont le sourire d’un village. Cette Route que vous allez emprunter vous donnera l’occasion de saluer ces édifices, lavoirs, bassins et gargouilles.
N’idéalisons pas, toutefois, ce réseau de citernes. L’eau, devenue rare, n’est plus aussi jaillissante.
En été, certaines fontaines sont à sec. D’autres ne sont pas ou peu entretenues. Des tuyaux entrent ou sortent des bassins. Des bouteilles, oubliées dans les niches, s’installent dans le décor et l’enlaidissent.
Ajoutons que la question de l’eau, récurrente dans le Cap Corse, reste essentielle. Avec le changement climatique et la raréfaction des sources, l’eau est devenue un point central auquel le développement est lié. C’est tout cela qui est en jeu dans cette Route : passé, présent et avenir.
Soyez de la Route, vous ne le regretterez pas !
BARRETTALI
Hameau de Torra. GPS 42°52’29’’ N / 9°21’24’’ E. Alt : 250 m

Ensemble constitué par unefontaine à trois becs couverte d’une voûte en briques creuses, bassin et lavoir situés en aval de l’arrivée d’eau et bien conservés. Les habitants du hameau de Torra ont toujours consommé cette eau qui toutefois, selon les normes actuelles, n’est plus considérée comme potable. Profitez de votre présence à Torrapour parcourir les venelles du hameau.
Barrettali compte onze fontaines et huit lavoirs encore visibles. De nombreux sentiers de promenade sont balisés. Ils vous permettront de découvrir ce village et ses hameaux très représentatifs des communes de l’ouest du Cap Corse. L’association Da Mare a Monti œuvre pour la protection et assure l’entretien des sentiers.



BRANDU
Hameau de Castellu. GPS 42°46’44’’ N / 9°27’31’’E. Alt : 160 m

Très bel ensemble qui met en valeur la pierre de Brandu issue des carrières locales. La fontaine est un édifice de très belle facture. La façade est percée d’une grande arcade encadrée de deux pilastres surmontés d’un fronton triangulaire. Le toit est à deux pans, couvert en lauzes. L’écoulement de l’eau se fait par deux bouches qui encadrent une niche, elle-même percée d’un robinet XXL.
Des tables et des bancs en pierre proviennent des ateliers de taille de pierre de la commune. La fontaine date de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a été restaurée et est entretenue par l’association du Vieux Castellu.
Les différents hameaux de Brandu méritent d’être visités, tant pour la qualité de leur petit patrimoine rural (fontaines, chapelles, placettes) que pour la vue qui s’ouvre vers l’horizon, si proche.


CAGNANU
Hameau de Carbunacce. GPS 42°52’57’’ N / 9°25’24’’E. Alt : 320 m

Daté de 1794, ce bassin-lavoir rectangulaire jouxte un second bassin longiligne construit en 1932. Dans le mur de soutènement une inscription fait référence à la Constitution du Royaume anglo-corse de 1794, « première année de l’extirpation des hérésies » (cf inventaire de l’association Petre Scritte). Cette fontaine est située dans le hameau le plus élevé de la commune. Il est possible de poursuivre la découverte de la vallée en se rendant, à pied (15 minutes) au couvent d’Oveglia dont l’église conventuelle est accessible. Un chemin des chapelles a été aménagé par l’association I trèfrati qui restaure aussi d’autres fontaines du village.


CANARI
Hameau de Chine. GPS 42°50’51’’ N / 9°19’51’’E. Alt : 285 m

La commune de Canari est riche en fontaines. Celle du hameau de Chine, voûtée en berceau plein cintre et couverte d’un toit en lauzes à deux pans, se retrouve aussi, sur le même modèle, au hameau de Vignale. Un dispositif assez élaboré -à travers un jeu de canalisations- propulse l’eau vers un bassin-lavoir. Non loin de la fontaine et de son bassin se trouve une aire de battage bien conservée avec vue sur la Méditerranée.
Le village de Canari dispose d’un patrimoine civil et religieux particulièrement important. Le hameau marin de Marinca mérite, par exemple, que l’on s’y attarde.



CENTURI
Hameau de Cannelle. GPS 42°58’21’’ N / 9°21’26’’E. Alt : 150 m

Tout au bout du hameau de Cannelle, la fontaine et son lavoir encadrent une jolie placette que domine une falaise de roche verte creusée par le vent. La fontaine actuelle, collée contre la roche, date de 1861 (inscription sur enduit, sous la vasque). Une dalle de marbre, scellée au-dessus de la niche, porte l’inscription « F.D./FRERES PALMIERI », bienfaiteurs ayant financé son aménagement. Il s’agit de François et Dominique Palmieri, nés dans le hameau et alors établis à Porto Rico. La présence d’une source captée à cet endroit est plus ancienne. Elle remonterait à 1540 (Inventaire Petre Scritte). Au fond de la voûte en berceau se trouve une niche de plan circulaire qui contient en son milieu une fine rigole taillée dans un marbre blanc. L’eau se jette dans un petit bassin puis rejoint un second bassin situé à gauche de l’édifice et dans un abreuvoir placé à droite. L’eau se dirige ensuite dans un élégant lavoir.
Le lieu est intéressant car Cannelle est sans doute le hameau le mieux conservé et le mieux restauré du Cap Corse. Ruelles dallées de grandes pierres épaisses de type gneiss ou micaschiste, ouvertures en voûtes sous les bâtisses, terrasses qui dominent la plaine de Centuri et tutoient l’horizon : une déambulation du plus haut au plus bas du hameau s’impose pour découvrir la configuration typique d’un hameau capcorsin.



ERSA
Hameau de Cocincu. GPS 42°58’49’’ N / 9°22’22’’E. Alt : 160 m

Au milieu de la petite place trône un platane qui offre son ombre à la fontaine de Cocincu et sa « casquette », non loin de la chapelle dédiée à Saint-Pierre. Au-dessus du robinet une plaque commémorative datée de 1922 rend hommage aux généreux donateurs. Curieusement les « habitants reconnaissants » ont écrit le nom de leur hameau avec un B « Bocinco » et non un C.
Les ruelles ont été dallées de neuf. Elles se faufilent entre les maisons, pour certaines abandonnées. Cocincu , au bout du Cap, point septentrional de l’île, est un lieu secret, loin des routes de passage. Le hameau se mérite. Sa beauté est brute, son avenir suspendu.



LURI
Hameau de Fenu. GPS 42°53’53’’ N / 9°23’03’’E. Alt : 360 m

Quittez le hameau de Fenu, haut perché dans la vallée de Luri, pour rejoindre le « sentier du patrimoine » et les premiers jardins qui entourent le village.La fontaine est sur votre gauche. Sept marches en marbre cipolin conduisent au vaste lavoir adossé au mur qui ferme la citerne d’où coule l’eau de la montagne. L’ensemble est de très belle facture et bien conservé. Il date de 1909. La fontaine est entretenue par l’association I muntagnoli luresi.
Le hameau est le point de départ du « sentier de la mémoire » qui propose une balade de 4,3 km (dénivelé de 180 m). Le circuit en boucle permet de découvrir l’organisation de l’espace et l’habitat rural d’un village capcorsin jusqu’aux années 1950. Murs en pierre sèche, dallage, rigoles pour la récupération des eaux : ce chemin muletier qui conduisait au col de Sainte-Lucie (381 m) permettait de franchir le Cap d’est en ouest et inversement.



MERIA
CD 135. GPS 42°55’34’’ N / 9°27’11’’ Alt : 200 m

Cette fontaine, appelée funtana nova pour la distinguer de la funtana vechja, a été construite vers 1890 après le percement de la route qui relie le village à la côte.
La façade évoque un arc de triomphe de style néoclassique. Voûtée en berceau plein cintre, elle est couverte d’un toit de lauzes à deux pans (inventaire Petre Scritte). Deux banquettes latérales encadrent la vasque centrale alimentée par un simple robinet.
Un abreuvoir est scellé à droite contre le mur de la fontaine.
D’autres points d’eau existent dans la commune, notamment la fontaine-lavoir d’Ovavula ou funtana vechja. A noter, la fontaine de Pastina, sur les hauteurs du hameau (au nord de la CD 35 qui va de la marine de Meria à Giovanacce de Morsiglia).


MORSIGLIA
Hameau de Pecorile. GPS 42°56’40’’ N / 9°21’59’’E. Alt : 190 m

La fontaine est au croisement des routes, celle du littoral et celle qui traverse le Cap d’est en ouest (CD 35). De facture moderne, son originalité tient à la meule en pierre d’un moulin à olives encastrée dans le mur. Au centre de la meule un bouton à poussoir délivre une eau rare car, à Morsiglia, de nombreuses sources ont été captées pour alimenter les habitations.
Depuis cette fontaine on peut se rendre, à pied, au hameau de Pecorile où se dressent quatre tours carrées qui font office de châteaux-forts défensifs. Morsiglia, avec neuf tours carrées, est la commune la plus riche en tours de tout le Cap Corse.



NONZA
CD 80. GPS 42°47’9’’ N / 9°20’49’’E. Alt : 110 m

La fontaine s’intègre à l’oratoire dédié à Sainte Julie, martyre et patronne de la Corse. Deux sources encadrent un autel en marbre. Un lavoir est situé en contrebas du chemin d’accès. La descente vers la fontaine se fait depuis la route du Cap. Cent cinquante neuf marches mènent à l’oratoire, bordé d’arbres hirsutes. Le lieu est singulier : il est un havre de paix sur le sentier ombragé qui conduit à la plage de galets sombres, stériles rejetés par la mine d’amiante de Canari toute proche. Ces rejets ont façonné un littoral linéaire adossé à une côte rocheuse abrupte. Sur le flanc de cette colline pentue qui monte de la mer jusqu’au village de Nonza, de très nombreuses restanques retenaient la terre. Y étaient plantés des cédratiers gourmands en eau et en soleil. Les cédrats, ces agrumes ingrats et pourtant succulents (frais, ils sont immangeables ; confits, ils sont un délice) étaient exportés aux quatre coins du monde. Ils ont fait la richesse de Nonza au XIXe siècle.



OGLIASTRU
Hameau d’Ogliastru suttanu. GPS 42°48’60’’ N / 9°21’01’’E. Alt : 90 m

La commune a quatre fontaines, une à la Marine d’Albu, une au village du haut et deux au village du bas.La première des fontaines du bas, restaurée, est la plus typique : le toit est en lauzes à deux pans, la voûte profonde est encadrée à l’intérieur par deux banquettes latérales en pierres maçonnées et recouvertes d’ardoises de schiste (inventaire Petre Scritte).Une autre fontaine est située à l’entrée du hameau. Elle est alimentée par un béal (conduite forcée) situé à gauche du bassin. Cette fontaine a la particularité d’indiquer le nord. Les maisons s’ordonnent, à Ogliastru, en un ensemble resserré presque cubique. Places, ruelles, passages voûtés irriguent le bourg. Le parvis de l’église paroissiale dédiée à l’Annunziata (l’Annonciation) est un balcon qui s’ouvre sur l’horizon.



OLCANI
Hameau de Lainosa. GPS 42°48’35’’ N / 9°22’18’’E. Alt : 340 m

La fontaine date de 1882. Elle a été édifiée le long du chemin carrossable qui venait d’être ouvert à cette époque. Voûtée en berceau plein cintre, elle est couverte d’un toit en lauzes à deux pans (inventaire Petre Scritte). Il existait, à cet endroit, une fontaine sommaire remplacée par cet édifice qui comprend désormais la fontaine et un lavoir. L’ensemble a été restauré. Au centre de la voûte, l’eau jaillit de la bouche d’un jeune garçon en bas-relief qui semble nous regarder fixement et nous interroger. Ce visage naïf aux oreilles décollées est de facture contemporaine.



OLMETA DI CAPICORSU
Hameau de Poghju. GPS 42°46’9’’ N / 9°22’10’’E. Alt : 340 m

Cet ensemble fontaine-lavoir très rustique, bien conservé et restauré, a été édifié en 1906. Ses deux bassins épousent la déclivité du terrain sur le chemin qui relie le hameau de Poghju à celui deCariacciu. Les bassins, pour le lavage et le rinçage, sont abrités par un toit à deux pans couverts de lauzes. La margelle du lavoir est en pierre locale finement appareillée. L’eau s’y déverse à gros bouillons. Plusieurs niches sont aménagées dans le mur pour le nécessaire des lavandières (inventaire Petre Scritte). Cette fontaine-lavoir fait face à la colline, de l’autre côté de la vallée, qui ferme l’horizon. L’ensemble ne manque pas de charme.
Olmeta-di-Capicorsu est l’un des villages les plus reculés du Cap. Il reste l’un des plus sauvages. Il possède aussi un lieu unique : une grotte avec des peintures rupestres qui datent de la fin du néolithique (âge du Bronze ancien). Cette grottascritta n’est pas facilement accessible. Un projet de reconstitution de la grotte avec ses dessins tracés au piment rouge sur les parois pourrait voir le jour avant 2030 dans les locaux de l’actuelle mairie.



PETRACURBARA
Hameau de Cortina suttana. GPS 42°50’35’’ N / 9°25’08’’E. Alt : 160 m

Fontaine construite en 2011 à la faveur de l’aménagement de l’espace public du hameau de Cortina, elle a été dessinée par un architecte qui a utilisé la pierre locale et choisi la ligne courbe, en contraste avec l’univers anguleux des escaliers qui bordent la piazza Là.
Toujours à Cortina, mais cette fois dans la partie haute du hameau (Cortina suprana) se trouve une autre fontaine aménagée en 2011 dédiée aux marins et aux bergers de ce hameau. Une échappée permet de voir l’horizon et, si le temps est clair, d’observer quelques unes des îles de l’archipel toscan.
La commune compte sept fontaines. Plusieurs ont été restaurées et s’inscrivent dans un parcours découverte mis en place par l’association Petra Viva. La « balade des ponts et des fontaines » (6 km en boucle, 150 m de dénivelé. Balisage bleu) permet de découvrir quatre fontaines et deux ponts génois de la vallée de Pietracorbara.



PINU
Hameau de Metimu. GPS 42°54’28’’ N / 9°21’12’’E. Alt : 170 m

La fontaine est logée dans un ensemble maçonné formé de deux parties. La première, assez majestueuse, est ornée d’un fronton percé d’une entrée voûtée surmontée d’un toit à deux pans. La seconde, plus basse, épouse le dénivelé du terrain et renferme le réservoir. A l’intérieur, deux niches carrées encadrent le canon qui libère une eau courante dans une vasque moussue.
À Pinu le lieu est appelé « la fontaine des amoureux » car de nombreux cœurs ont été gravés sur les murs intérieurs de la voûte. Isolée des maisons du hameau, la fontaine est un lieu de promenade. Un bassin de rétention et un petit pont génois sont situés en contrebas du point d’eau.
La commune de Pinu possède de nombreux aménagements (rigoles et bassins de rétention) pour canaliser et stocker l’eau venue des montagnes. Ce dispositif a permis, pendant plus d’un siècle, d’arroser les jardins vivriers à la saison sèche.



ROGLIANU
Hameau de Campianu. GPS 42°57’26’’ N / 9°25’02’’E. Alt : 180 m

Ensemble constitué d’une fontaine-lavoir surmontée d’un toit de lauzes. Il est soutenu par des piliers formant des arches voûtées. Un bas-relief en marbre sculpté représente le visage d’un enfant, d’où jaillit une eau généreuse retenue dans une vasque. Cette fontaine est accessible depuis la route qui grimpe au village (CD 353).
A voir aussi, deux autres fontaines, très originales. La première est au hameau de Magna suprana et la seconde au hameau de Magna suttana. Elles sont situées au bout du hameau, lui-même tout en longueur. Ces deux fontaines peuvent être à sec, victimes du réchauffement climatique.



SISCU
Hameau de Balba. GPS 42°49’00’’ N / 9°26’17’’E. Alt : 210 m

Construite en 1879, cette fontaine à trois arches et trois arrivées d’eau, dans deux bassins qui encadrent la fontaine centrale avec ses banquettes latérales, est alimentée par la « source Padovani » du nom d’un Siscais établi à Porto Rico et qui a fait construire sa maison non loin de la fontaine. Au-dessus de la voûte centrale une plaque de marbre datée de 1879 proclame, en italien : « non merito di nascere chi visse sol per se » (il n’est pas digne de naitre celui qui vit seulement pour lui-même).
Avec Luri, Siscu est la commune la plus riche en eau. Son bassin versant est le plus important du Cap Corse avec le point culminant de la Cima di e Follicie (1324 m) sommet le plus haut de la micro région devant le Monte Stellu (1306 m) situé sur la commune de Brandu.Siscu compte de nombreuses fontaines réparties dans ses dix-sept hameaux.



TOMINU
Hameau de Poghju. GPS 42°56’48’’ N / 9°26’39’’E. Alt : 160 m

La seule fontaine encore en activité, reliée au réseau municipal, est la fontaine de type Bayard. Il s’agit d’un modèle à poussoir (et non à entrainement latéral ou sommital). L’ensemble, en fonte, est très ouvragé, surmonté d’un dôme avec pointe à à fleurs de lys. Une tour carrée, une tour ronde et la chapelle Saint-Roch jouxtent la fontaine.
Placée sur un promontoire qui domine la plaine de Macinaghju, ce point d’eau attire, en été, de nombreux enfants. Les ruelles qui dégringolent de la placette du hameau s’enfoncent dans le lacis des maisons. Depuis la mairie, située au hameau de Mandolacce un sentier permet de faire le « Grand Tour » de la commune (circuit en boucle de 3,7 km. Dénivelé : 170 m. Balisage : point et rectangle jaunes jusqu’à la piste).


