L’association Chemin de Lumière a lancé, le mercredi 11 avril 2018, une balade revisitée: le « Chemin des deux rives », au départ de Pietracorbara (parcours de neuf kilomètres, six heures de marche A/R, dénivelé de 790 m).
Le Chemin des deux rives, c’est d’abord un balcon sur la mer d’où l’on découvre à l’est, les îles de l’archipel toscan avec, du nord au sud, Capraia, Elbe, Pianosa et Montecristo et, à l’ouest, la mer Ligure. C’est aussi –d’où son nom- la découverte des deux rivages de Corse, ceux du Cap, versant oriental (côté Bastia) – les vallées, de Sisco à Rogliano, et son versant occidental (côté Saint Florent) – Barrettali, Canari, la Balagne, et plus au loin, les sommets imposants du Cintu et du Renosu.
Ces étendues, vallées, mers et sommets, se dévoilent peu à peu jusqu’au balcon remarquable qu’est l’Alticcione (1 139 m). Le Chemin des deux rives permet de rencontrer un autre Cap Corse, celui de l’alta strada riche d’un patrimoine culturel et naturel passionnant.
L’association « Chemin de Lumière », forte de son expérience forgée en neuf années d’activités, a mis à profit sa connaissance des parcours découverte de vallée à vallée.
Pour le Chemin des deux rives, le point de ralliement est fixé sur le parking de la plage de Pietracorbara (à 25 minutes, en voiture, de Bastia). Toujours avec votre véhicule, mais en départ groupé, vous rejoignez le hameau de Lapedina perché à 380 m d’altitude. Le départ pédestre commence là. La montée se fait en direction de la petra curbaghja (la pierre aux corbeaux) qui a donné son nom à la commune, puis vers U Frate (le moine) un rocher qui ressemble, selon les anciens, à un moine pétrifié, sa capuche gonflée par le vent. On traverse des paysages contrastés, un maquis dense et parfumé, mais aussi quelques espaces engazonnés où sourd une source fraîche. Tous ces lieux étaient autrefois cultivés. Des traces de la société agro-pastorale de la fin du XIXe siècle sont encore visibles. D’autres rochers remarquables sont à découvrir, comme ceux des Termini (les confins) qui ressemblent à deux grosses molaires plantées dans la gencive de la falaise, ou le rocher hippocampe qui au lieu-dit Sellole (970 m d’altitude) rappelle la silhouette d’un cheval marin couché sur le dos, un ventre protubérant, prêt à accoucher (chez les hippocampes ce sont les mâles qui donnent naissance à leur descendance). Toujours à Sellole, une aire de battage (aghja) est encore dressée. La montée vers le sommet de l’Alticcione demande un dernier effort avant le réconfort d’une collation bien méritée que vous pourrez sortir du sac. A cette hauteur (1139 m) dominant la terre et la mer, on se sent pousser des ailes !